Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), skipper français qui a grandi aux Sables d'Olonne avec le Vendée Globe comme décor, est dimanche le nouveau leader du tour du monde en solitaire et sans escale.

Le voilier de 34 ans, qui a dû abandonner au Cap pour son premier défi sur le Vendée Globe après avoir subi des dommages au niveau de son carter de foil, a réalisé une première semaine solide sur cette course, se positionnant près de la ligne de rhumb - le parcours le plus direct et le plus efficace au sud - pendant une grande partie du temps pour prendre de l'avance cet après-midi.

Simon, vainqueur de La Solitaire du Figaro en 2018, est désormais plus au sud que son ancien leader Jean Le Cam, dont la position – à seulement 150 milles à l’ouest de la ligne d’exclusion de la côte africaine – a vu le vétéran français en difficulté avec le vent. La dorsale anticyclonique, qui constituait un obstacle pour la flotte, s’est étendue vers l’est et a laissé Le Cam et le Néo-Zélandais Conrad Colman (MS Amlin) presque privés de vent.

Ce fut néanmoins un bon dimanche pour le skipper britannique Sam Goodchild (VULNERABLE) qui a été salué pour sa course jusqu'à présent. Il a trouvé une bonne veine de vent et a passé aujourd'hui des heures à environ 20 nœuds de vitesse alors que ses rivaux à l'ouest et à l'est avaient encore du mal à trouver des vitesses à deux chiffres. Goodchild est de retour à la troisième place en ce deuxième dimanche après-midi de course, toujours à environ 400 milles au nord-ouest des îles du Cap -Vert. Il avançait toujours à 14-15 nœuds, plus vite que le leader Simon qui avait empanné vers l'ouest cet après-midi.

Damien Seguin (Groupe Apicil), 11e aujourd'hui, s'enthousiasme : « Ses choix de parcours sont magnifiques. Aujourd'hui, à l'instant présent, c'est facile de dire que c'est la route que j'aurais dû prendre et que j'aurais fait pareil à sa place. Mais il a parfaitement exécuté sa stratégie. Il va créer un joli petit écart ! J'aime sa façon de naviguer. C'est un mec vraiment sympa et il fait un très bon début de course ! »

Yoann Richomme (Paprec Arkéa) n'a pas été très élogieux mais a reconnu que Goodchild avait fait un travail remarquable : « Sam a trouvé un trou de souris (un petit couloir de vent vers le sud, ndlr). C'est frustrant, il a déjà une bonne avance et ça va empirer de plus en plus. »

Même dans des conditions relativement clémentes, il y a de gros et de petits travaux à faire. Hier soir, Louis Burton (Bureau Vallée), qui était en bonne compagnie dans l'ouest, a entendu un craquement dans un grain, et après une inspection plus approfondie aujourd'hui, il a découvert des fissures sur le bord de son pont où se trouve son poteau de jockey . Il a évalué la situation plus en détail aujourd'hui et a effectué une sorte de réparation, mais la situation est pire que ce qui avait été signalé au milieu de la nuit dernière.

Szabolcs Weöres (New Europe) est arrivé aux Canaries. Le Hongrois s'est arrêté à une bouée au large de Las Palmas pour réparer sa grand-voile qui s'est déchirée lors d'un naufrage il y a quelques jours.

Fabrice Amedeo (Nexans – Wewise) a réparé son support de vérin de quille. « Je ne suis pas bricoleur, il doit y avoir quelques étagères montées à l’envers chez moi. Alors réussir ici, c’est vraiment sympa ! », a confié l’ancien journaliste du Figaro. La Britannique Pip Hare (Medallia) a sorti les outils électriques pour réparer une partie de son système d’hydrogénation. Damien Seguin (Groupe APICIL) est tout aussi satisfait : « J’avais une bonne « job list » de réparations à faire. Rien de bien grave mais c’est mieux quand tout fonctionne. Et je suis satisfait puisque tout fonctionne à nouveau ! »

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